Je fais partie du comité de soutien à Jean-Marc Deperrois, condamné à 20 ans de prison dans l'affaire de la "Josacine empoisonnée". Je le connais personnellement et j'ai assisté à une partie de son procès, notamment le jour du verdict, journée qui restera à jamais dans ma mémoire, tant elle était intense émotionnellement et "irréelle". Ce texte a longuement mûri et est né à la suite de sa libération conditionnelle.
C'était un matin de juillet
Les gendarmes sont venus t'arrêter
Au début tu t'es demandé pourquoi
Ils étaient justement venus chez toi
Puis a commencé la garde à vue
Tu as menti et ils ne t'ont plus cru
Quand ton innocence tu clamais
Et que tu disais que cette petite fille tu n'avais pas tué
C'était le début de la descente aux enfers
Quand aux mains ils t'ont mis les fers
Qu'ils t'ont privé de liberté
Et ce pour de nombreuses années
Une longue bataille tu as entamé
Pour qu'ils admettent s'être trompés
Mais pourtant rien n'y a fait
Et ton procès a commencé
Très long moment de solitude
Tu as gardé la même attitude
Mais quand le verdict est tombé
Là, je t'ai vu t'effondrer
Cette minute est restée à jamais gravée
Dans ma mémoire elle est marquée
Car on avait beau être là
On ne pouvait rien faire pour toi
S'est créé un comité de soutien
À l'initiative de proches et des tiens
Énorme la vague de solidarité
Du pays entier les gens se sont montrés choqués
De nombreuses années ont passé
De plusieurs prisons tu as changé
Tu as continué le combat
Sans jamais baissé les bras
Depuis le mois de juin dernier
La liberté tu as retrouvé
Mais la lutte n'est pas terminée
Tant que ton innocence ne sera pas proclamée
Je voulais juste te dire mon admiration
D'avoir gardé la tête haute
Et j'espère que bientôt la juridiction
Admettra enfin sa grande faute
À JMD - 12 novembre 2006
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